vendredi 26 avril 2024

Folkestone, première étape de l’England’s Creative Coast

Folkestone, première étape de l’England’s Creative Coast

Avec le Brexit, Borders est un sujet chaud de l’actualité britannique au cœur de tous les débats et dans tous les cœurs aussi. Ce sera donc LE sujet imposé aux artistes de la saison 2020 de l’England’s Creative Coast.

Mais qu’est au juste The Creative Coast ?
L’exposition, de mai à novembre 2020, au grand public via les rues des villes, les galeries et les musées, du travail d’artistes locaux, britanniques et étrangers sur la thématique Borders (frontières) imposée. L’England’s Creative Coast est la réunion presque « labellisée » des côtes maritimes – waterfront- des Kent, Essex, South Essex and Sussex établies ensemble autour d’une destination proposée comme un « voyage artistique ». Autant de comtés « so old Fashion British » particulièrement concernés par le Brexit, eux qui voient de nuit les lumières des côtes françaises à peine à quarante kilomètres face à eux. Sont impliquées dans cette démarche artistique entre autres villes, celles de Folkestone, Hastings, Bexhill, Eastbourne lesquelles possèdent chacune des spécificités complémentaires à découvrir en plus des expositions.

Folkestone, england, Creative Coast

Folkestone, ville de la Creative Coast présente l’oeuvre de Michael Craig-Martin intitulée Folkestone LightBulb. ©Judith Lossmann ©La Vie est Belle Voyages

Première étape de la Creative Coast : Folkestone
Folkestone, la ville la plus proche de la sortie du tunnel sous la Manche en voiture, est une sorte de pépinière d’art. Elle se veut et se vit comme un abri pour les artistes repoussés hors des frontières de Londres par des raisons économiques et offre -sur dossier géré par l’association Creative Building Folkstone- des accès à des locaux pour vivre, travailler, exposer et vendre. Six cent artistes de tous bords vivent et travaillent au cœur de Creative Quater au centre de la ville.
Mais ce n’est pas tout ! La ville expose en permanence 72 œuvres contemporaines dans ses rues, sans compter le jeu Géocatching pour découvrir en même temps, si le cœur vous en dit, le patrimoine culturel de la ville.
Envie d’expériences immersives ? Sachez que vous pouvez aussi dormir chez les artistes et les regarder travailler. Informations à l’Office du Tourisme.

En parlant, art… parfois il faut ouvrir l’œil… comme par exemple avec cette œuvre nommée Baby Things signée par la très célèbre performeure Tracey Emin (2008). Je lui préfère de loin Heaven Is A Place Where Nothing Ever Happens (2008) de Nathan Coley, une œuvre monumentale, un message livré à tous dès que le regard se lève. Ou encore, la beauté de ces façades colorées par Michael Craig-Martin intitulée Folkestone LightBulb (2017) devant lesquelles toute la ville déambule. La ville est ouverte sur un charmant petit port et une belle plage. L’un et l’autre abrite des œuvres notamment Holiday Home de Richard Woods, une petite maison Rose et orange en plein cœur des marées.

La Creative Coast sur le thème Borders commencera avec l’exposition au printemps prochain de l’œuvre de Mickael Rakowitz qui explore Hostilité et Hospitalité. Actuellement sur l’artiste expose sur la 4ème colonne de Trafagar et vient de gagner le prix Masher aux USA doté de 100.000 £. Ensuite, la ville donnera carte blanche à Marianna une artiste chilienne, prête à s’installer dans la ville pour s’inspirer de son espace et de son temps avant de produire des œuvres monumentales destinées à interpeller le public.

Dans la ville, les maisons aux façades victoriennes sont charmantes et l’on a envie de pousser les portes des petits commerces locaux. Il faut dire qu’un héritier, né ici, a dépensé beaucoup d’argent pour récréer un « centre ville » très attractif et réhabiliter les beaux espaces des boutiques d’antan en commerces design.

Conclusion… il est facile de passer un très agréable week-end à Folkestone capable au quotidien de mettre en place de remarquables pratiques de régénération du patrimoine, pour le plaisir de tous. Attention, vous n’êtes pas à l’abri de vous attacher à ces côtes pleines de charmes.

 

À suivre : les autres étapes de la Creative Coast. Cliquez sur les tags après les infos pratiques.


INFORMATIONS PRATIQUES

 

Venir sur l’England’s Creative Coast

Depuis la France via l’Eurostar (Gare du Nord) et descendre à Ashford. Puis en voiture de location jusqu’à Folkstone (20 à 30 min).
Depuis Londres, en train depuis la gare de Saint Pancras. www.southeasterrailway.co.uk

Infos culturelles
www.creativefolkestone.org.uk

Déjeuner à Folkestone
MarketSquare, un rdv en plein centre autour de plat bio, à base de productions issues des fermes locales. www.marketsquarefolkstone.co.uk

Diner à Folkestone
Restaurant en front de mer, contemporain et goûteux : Rocksalt. La maison sert des produits de la mer et des viandes locales. Très bien noté au Michelin, ce restaurant le soir où nous avons dîné avait eu la main lourde sur le sel. Globalement les produits du marché sont très bons mais dans l’assiette, il manque un petit je ne sais quoi pour faire la différence entre bon et excellent. Dommage. Dès qu’il fait beau le restaurant ouvre sur une superbe terrasse avec vue. À partir de 9£ l’entrée et 20£ le plat principal. Dessert autour de 7£. Réservation et informations ici : www.rocksaltfolkestone.co.uk

Dormir à Folkestone
The View Hotel – 30-32 Clifton Road. www.viewhotelfolkstone.co.uk -info@thevhf.co.uk – Tel. 01 303 252 102 –
Un bien joli hôtel avec une vue intéressante sur le waterfront. Petite chambre confortable et plutôt calme avec kettleset pour déguster une boisson chaude. Petit-déjeuner correct mais pas exceptionnel.
NB1 : On peut aller à pied de l’hôtel au centre ville par le front de mer, une bien jolie promenade au cœur d’un parc à faire de jour comme de nuit.
NB2 : pensez à prendre votre adaptateur de prise électrique, l’hôtel n’en a pas.

Clin d’œil immobilier si l’envie vous prend de vous installer
Folkestone est une ville relativement accessible sur le plan immobilier. Le square feet est établit peu ou prou autour de 2000 £ pour les achats. Les locations sont très abordables, encore plus quand on passe par l’association The Creative Quarter, bien décidée à apporter un confort et des solutions aux artistes « expulsés » de Londres par l’indécence des prix.

 

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