mercredi 24 avril 2024

Gastronomie à Saint Jacques de Compostelle

Gastronomie à Saint Jacques de Compostelle

Nous connaissons tous, au moins de réputation, le chemin de Compostelle et sa ville d’arrivée la plus fameuse : Saint Jacques de Compostelle.  Mais, s’il est une autre réputation que la cité peut largement revendiquée c’est celle de la gastronomie ! La Gastronomie à Saint Jacques de Compostelle dans son sens le plus large. Ici, on l’entend autant par la qualité des produits de base que par le talent des cuisiniers et des chefs qui les transforment en d’inoubliables délices culinaires. Nous avons rencontré la Cheffe Lucia Freitas, des petits producteurs paysans vendeurs sur le marché et fait une intéressante balade en bateau dans les domaines de productions des coques et des moules d’Espagne, une AOP à suivre.
Allez, nouez votre serviette à de votre cou et embarquez dans un voyage aux sublimes goûts !

Première étape : se rendre à St Jacques de Compostelle

La grande place à St Jacques de Compostelle

La grande place de St Jacques de Compostelle. ©JL

Comme tous les randonneurs/pèlerins du monde vous pourrez tenter l’expérience du « chemin ». Le saviez-vous ? Depuis qu’il est classé « Itinéraire Culturel Européen » (1987), le chemin de Compostelle connaît plusieurs points de départ au travers des pays d’Europe et globalement une seule grande ville d’arrivée : Santiago Do Compostella, Saint Jacques de Compostelle. Comme nous n’avions pas l’endurance de parcourir les presque 1500 kilomètres, nous avons pris la voie royale pour arriver ici, celle des airs, avec la ligne Paris/Compostelle opérée par la Compagnie Vueling. En moins de 2 heures, nous voilà installés dans la capitale galicienne, une ville fourmillante et effervescente au charme moyenâgeux et au charisme palpitant. Bien sûr il faut voir les bâtiments et leur architecture historique. A commencer par le Portique de la Gloire de la cathédrale de St Jacques de Compostela mais bien d’autres merveilles attendent les visiteurs. Dans le désordre L’hôtel des Rois catholiques, le Palais de l’Archevêché de Xelmirez, la Praza des Praterias, le musée des Pèlerinages et de Saint Jacques, le monastère de San Palo de Antealtares et des dizaines d’autres. Comme ils ne sont pas l’objet de notre reportage, nous ne pourrons vous en parler ici, mais pour les avoir entraperçus, nous vous conseillons ces visites.

À Saint Jacques de Compostelle, sous les arcades des ruelles d’un autre temps, classées au patrimoine mondial par l’Unesco en 1985 et tellement aimées par Ernest Hemingway, se suivent et ne se ressemblent pas les bars à tapas… le plus simple pour les papilles affamées de découvertes gastronomiques locales…

Manger à Saint Jacques de Compostelle : la route des tapas

Comme je le disais, ils se suivent et ne se ressemblent pas. La gastronomie à Saint Jacques de Compostelle prend des formes différentes. Seule, la manière (le plaisir) de les aborder est commune. Ici, pour le prix d’un verre, d’un jus de fruit, d’une bière locale (elles sont légion), on vous sert des tapas : tortillas, coques, couteau, moules d’Espagne géantes, poisson, risotto… Chaque bar à sa spécialité. Voilà qui fait le charme de ces balades gourmandes au cœur de la cité. Commençons par MOHA, spécialiste de la Tortilla. Il faut aller jusqu’au bar, choisir sa bière (20 cl à 1,50€ ou son jus de fruit 20cl à 2€), trouver une table si possible et on vous sert à table avec une tortilla absolument goûteuse par personne. Pour des tapas plus élaborés, que l’on appelle Raciones, on se rendra au Taberna a Fuega lento, un lieu incroyable avec une décoration kitch et chic, des miroirs partout et des portions de moules d’Espagne, de couteaux, de charcuterie à partager à réveiller les papilles les plus endormies. Ensuite direction O Gato Negro, le bar à tapas le plus vieux de la ville. Installée depuis des lustres, l’enfilade de salles n’a pas du voir un coup de pinceaux depuis sa création. Qu’importe ! Ce sont dans les vieux pots que l’on  fait les meilleurs soupes et l’adage n’a jamais aussi vrai qu’ici. Une adresse très surpeuplée, il faut souvent attendre, la maison ne fait aucune réservation. Tentez votre chance de manger du blanc de seiche en sauce… comme jamais ! On a choisi ces trois là, mais il y en a des dizaines d’autres, toutes du même acabit. Difficile déçu sauf si vous venez en espérant rencontrer la zénitude de l’âme espagnole… les bars à tapas, c’est notre café du commerce à nous, on y jacte fort et haut !

Gastronomie à Saint Jacques de Compostelle : le chemin des étoiles de Lucia Freitas

La jeune cheffe de 38 ans a tout pour elle : belle, aimable, passionnée, talentueuse, décoratrice, acheteuse exigeante… elle fait elle-même son marché. Voyez notre vidéo ci-dessous où nous la suivons dans ces achat sur le très « couru » mercato de Abastos de Santiago, édifié en 1950 et archi fréquenté depuis par les locaux, les touristes bien informés, les gourmands de tous poils ! Pour info, ce marché possède une vinothèque de vins locaux, un RDV incontournable pour les amateurs et les connaisseurs.

Avant de rejoindre la table dans son restaurant étoilé A Tafona*, on vous propose un arrêt (notre vidéo) Juste en face du marché dans le bar de Lucia Freitas où elle sert des plats gastronomiques à des prix riquiqui. Elle va cuisiner pour nous et devant nous l’une de ses recette emblématiques : sa fameuse Galician Pie à pâte ultra fine, connue en pâte plus épaisse sous le nom de empanada. Pour nous faire patienter Lucia va préparer en deux tours de main des huitres locales, choisies quelques minutes auparavant sur les étals des poissonniers, qu’elle travaille avec du Gin, un granité de citron, du Kéfir et une émulsion.

Mieux connaître la cheffe espagnole Lucia Freitas
Lucia travaille beaucoup la déshydratation et le « manger sain », pas uniquement des légumes mais aussi dans l’étape qui précède. Elle se pose la question « Qu’y avait-il avant, dedans avant ? » Dans la terre, dans les graines, dans l’eau ! Cette Cheffe qui œuvre ici à Saint Jacques de Compostelle, travaille aussi beaucoup aux USA, notamment à New York où elle possède un restaurant et en Inde où elle créé des recettes. Elle a cœur de transmettre partout dans le monde la conscience « santé » et la préservation de la planète. Au Japon, elle intervient auprès des femmes qu’elles qualifient d’encore plus « silencieuses » qu’en Espagne et préside The Japan Womens in Gastronomie ».
A la question : « Pourquoi devenir cheffe ? Lucia Freitas répond que, très introvertie jeune et adolescente, toujours avec ses parents, au potager et à la maison, elle exprimait son besoin d’évasion en cuisinant. Elle s’amusait à refaire à la maison les recettes vues à la télévision. Proche de son père, elle l’a vu dans son rôle d’homme typique de « Galicie » c’est-à-dire l’homme en charge du pain et la cuisine…
Le temps de lire, l’empanada à pâte ultra fine est prête à déguster et … devinez quoi ? C’est bien sûr un régal signé par Lucia Freitas.

Le 7ème ciel s’appelle A Tafona*

Plaisir des papilles commence par le plaisir des pupilles. Gros plan sur un joli espace tout de bois blond décoré. Dans cet ancien relais de poste, l’épaisseur des murs est une protection, un cocon, une mise en bouche zen et spirituelle, une invitation à la dégustation. Sur les murs, peu de décoration. Le style épuré convient bien au service de table très original. Une magnifique collection désignée par Lucia elle-même, dont l’élégance simple s’accorde à merveille aux pierres brutes des murs et à l’esprit éclairé de la cheffe.

Deux pains accompagnés de deux beurres aromatisés maison ouvrent la valse des mets. Le premier aux céréales, cacao et citrouille. Le second au maïs, bière, oignons et olives. Voilà un voyage en gastronomie qui démarre plus que bien. Suivront des accras de congre avec une réduction de vin Pedro Jimenez, un croquant de riz, un filet de sardine au fromage et tomate séchée, une empanada « liquide » de maïs et bonita de thon. Un régal absolu auquel s’ajoute le plaisir des yeux. Amoureuse des légumes, la cheffe propose des tomates du potager aux figues et crémeux de lait de figues, des carottes en escabèche. Pour continuer sur la viande, ce sera un porc ibérique avec sa roquette et son crémeux de poire.

Pour le dessert ce sera une rose glace Fraise et framboise à la vanille sur un lit de Litchi et de caramel. Un désert crée pour fêter les 1 an de son fils dans lequel elle ajoute un goutte de vinaigre pour qu’il dorme ! Un dessert rose pour dire au monde entier qu’avec la naissance de son fils elle a vu la vie en rose !

Pour information, le menu dégustation est proposé au prix de 98€ sans les vins. Réservation obligatoire, vous vous en doutez !

En conclusion…

Saint-Jacques de Compostelle, on y va avec Vueling, pour la ville historique et ses bâtiments, pour son environnement préservé et pour ses tables à commencer par celle de Lucia Freitas… de quoi s’organiser un joli week-end en amoureux. Plaisirs garantis !

 

La ria de Arousa, lieu d’élevage et de récolte des moules d’Espagne

 


INFORMATIONS PRATIQUES

Vueling

Accueil chaleureux de Vueling

Y allez ?

Avec Vueling, à partir de 27,99€ – https://www.vueling.com/fr/villes/vols-moins-chers-a-destination-de-saintjacquesdecompostelle

OFFICE DU TOURISME

Office du tourisme de st jacques de Compostelle – Rue do Vilar, 63 – Tél. +34 981 555 129 – info@santiagoturismo.comwww.santiagoturismo.com

DORMIR à St Jacques de Compostelle

L’hôtel Compostela**** situé en plein cœur de la ville profite d’une situation très pratique pour arpenter la ville et les fameuses ruelles. Même s’il donne sur la circulation, le double vitrage remplit son office, on n’y fait pas forcément la grasse matinée (mais nous ne sommes pas venus pour cela) et y dort bien dans une literie et une décoration agréables !
www.compostela.es

TAXI à St Jacques de Compostelle

Taxi Travel José Manuel – Tél. 659 26 22 88

GUIDE à St Jacques de Compostelle

Celui-ci parle français : Antonio Montenegro et appartient à l’organisation de l’Office du Tourisme de la Ville.


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