Ma première fois en Avion et dans un Aéroport
Entre le moment où l’on pose le pied à l’aéroport et celui où l’avion atterrit, ce ne sont pas les raisons de stresser qui manquent. Entre la peur de louper son vol et celle de mal enregistrer sa valise les questions fusent : « Suis-je dans le bon terminal ? », « Ma valise cabine va-t-elle entrer dans les normes ? », « Où est-ce que je retrouve mes bagages ? », « Ai-je le temps de boire un café ?
On a vite la tête comme un compteur à gaz et le cœur qui bat la chamade. S’ajoutent aux angoisses du décollage et de l’atterrissage, celle des turbulences. La vie aérienne génère par mal d’idées préconçues et bien du stress. Voici donc ce qu’il faut savoir autour d’un maître-mot : an-ti-ci-pez !!! D’autant qu’il existe plusieurs types d’aéroports. Les régionaux et les internationaux, dont certains sont immenses comme Toronto ou Roissy Charles de Gaulle. Ils sont difficiles d’accès et il peut être compliqué pour se repérer avec tous les terminaux. (ex : Terminal A-B-C-D-E-F à Roissy CDG). D’autant que les panneaux d’affichage de départ ne sont pas tous normalisés.
Règle n°1 : avant de partir, connaître l’aéroport
Aller sur Internet, chercher le plan de l’aéroport et vérifiez de quel terminal vous partez. Cette information déterminante est notée sur votre billet/réservation. Par exemple CDG2 signifie Roissy Charles-de-Gaulle terminal 2. Autre exemple : Orly W signifie Orly Ouest.
Anticipez votre stationnement
Vérifiez si vous avez besoin d’une navette ou pas. Vérifiez où sont les parkings. Les plus proches étant les plus chers. Les plus éloignés les moins chers. Il existe aussi des systèmes de parking éloignés avec navette et/ou chauffeur. Et même des applications qui vous permettent de louer votre voiture pendant votre absence !
Soyez prudent : prenez en compte le temps de transfert (navette) afin d’arriver 3h avant dans le hall de départ.
Règle n°2 : le jour J : 3 heures à l’avance
Pour un vol international, arrivez avec trois heures d’avance (deux heures pour un vol Europe). Mieux vaut attendre calmement en sirotant un café dans la salle d’embarquement que d’arriver essoufflé, tout rouge, en nage et au bord de la crise cardiaque dans un avion où tout le monde n’attend que vous et vous le fait bien sentir !
Savoir de quel hall opère votre compagnie aérienne
Ça a l’air évident mais de nombreuses personnes ont surfé des heures sur internet avant de valider leur billet et à force de regarder toutes les compagnies, elles ne savent plus avec qui elles voyagent !
Donc, une fois que vous êtes dans le bon terminal, vérifiez dans quel hall vous devez aller. Par exemple : terminal CDG2D signifie : Roissy Charles-de-Gaulle terminal 2 hall D.
Règle n°3 : arrivée dans le hall
Et voilà, la voiture est garée ou la navette/le taxi/les amis vous ont déposé devant le bon terminal. Vous avez vérifié qu’aucune valise n’a été oubliée. C’est parfait, vous êtes au pied du panneau d’affichage des DÉPARTS internationaux.
Règle n°4 : lire le panneau des DÉPARTS
Quelque soit le pays du monde d’où vous partez, les informations minimum affichées sont : heure, destination, l’abréviation de la compagnie aérienne et n° de vol. On trouve aussi la zone d’enregistrement, la porte d’embarquement et des informations du type à l’heure, en retard, annulé, en cours d’embarquement… Donc, il vous faut repérer votre vol par l’heure de départ du vol et vérifier sur la ligne affichée que le N° du vol est bien le vôtre (on ne sait jamais), en poursuivant la lecture de la ligne vous aurez une information indispensable : à savoir les n° des comptoirs d’enregistrement des personnes et des bagages en soute. Par exemple ci-dessus : le vol pour New Dheli part à 10h45. Il est opéré par AIR France AF vol n° 226. Les bagages s’enregistrent (check in) aux comptoirs 08 et 09.
Règle n°5 : enregistrer (check-in) les personnes et les bagages
C’est là qu’il faut se rendre, armé de son passeport et de son billet pour enregistrer sa présence – confirmée par le bording pass autrement dit l’autorisation de monter à bord, que vous remettra l’hôtesse au sol.
Couloir, hublot ou milieu…
Si vous n’avez pas fait votre réservation de siège (couloir ou hublot) dans les 36 heures qui précède votre envol, c’est votre dernière chance ! L’hôtesse vous demande votre billet (papier ou sur l’écran de votre téléphone), votre pièce d’identité et vous posez votre valise sur le tapis roulant. Elle la pèse. (Attention au surpoids payant). Elle identifie votre valise avec votre billet et colle l’étiquette correspondante sur votre carte d’embarquement. Veillez à bien conserver ce récépissé d’envoi de votre valise si jamais elle n’était pas à l’arrivée (ce qui est très rare). Et voilà votre valise et vous-même êtes enregistrés ! À partir de maintenant, sachez que si vous êtes en retard, on vous appellera afin de monter à bord. Imaginez, sinon, il faut sortir toutes les valises de la soute, retrouvez la vôtre et enfin faire décoller la bête. Ceci dit, il serait incorrect et irrespectueux de faire patienter tous les passagers parce que vous achetez tranquillement du caramel mou pour votre vieil oncle non ! Plus sérieusement, vous ne gardez avec vous que vos bagages cabines (petite(s) valise(s), sac à dos, sacoche d’ordinateur) mais faites attention d’avoir au préalable retiré les produits interdits en cabine (ex : flacon de plus de 100ml, etc.). Reste à vous diriger vers la salle d’embarquement dont la porte vous aura été communiquée par la même hôtesse au sol. Mais avant, il faut passer les contrôles
Règle n°6 : Passer les frontières/la douane (check-identity)
Vous partez à l’international, suivez la file et montrez votre passeport au douanier de service. Ne faites pas d’humour. Ils n’en ont pas. Vous partez en Europe ? Parfois il y a des contrôles, parfois pas. Suivez le mouvement.
Règle n°7 : Passer les contrôles
Les contrôles… la plaie des voyageurs. Une plaie infligée par une minorité menaçante à une majorité consentante ! Qu’il est loin le temps des voyages où l’on arrivait les mains dans les poches ou presque. Bref ce n’est pas le sujet. Là non plus ne faites pas d’humour, ils en ont encore moins que les douaniers et abusent consciemment ou inconsciemment de leur « petit pouvoir ». Donc faites profil bas, c’est le plus simple pour passer vite cet enfer.
Comme tout le reste, les contrôles s’anticipent. Mon conseil : évitez précisément ce jour-là de porter une tonne de bijoux, une ceinture, des bretelles, des chaussures épaisses ou à plateforme, deux gilets et des lunettes de soleil car… ils vont tout vous faire déposer sur le tapis roulant !
Si dans votre sac vous avez un porte-clefs un peu massif, sortez-le avant qu’on vous le demande. Idem pour les produits de maquillage… et hop on sort tout, on montre tout sans oublier appareil photo, ordinateur, tablette, téléphone… Ça fait gagner du temps et on évite la petite voie de garage tant redoutée où tout, absolument tout, sera examiné à la loupe.
Donc on pose tout + les passeports et la carte d’embarquement qui doivent être visibles avant de passer sous le portique. Ça ne sonne pas. Cool on continue. Ça sonne : ne vous inquiétez pas c’est aléatoire, forcément ça peut tomber sur vous. Le Monsieur ou la Dame de la sécurité va vous passer sous un détecteur, vérifiez que vous n’avez pas de poudre sur les mains et vous pourrez récupérer vos bagages qui eux, ont poursuivi tranquillement leur parcours. Enfin, on l’espère.
Sinon, à vous le déballage de vos petites culottes et de vos préservatifs devant tout le monde. Mais, bonne nouvelle, tout le monde s’en fout. Chacun étant uniquement préoccupé par son propre passage, la vie intime des autres n’intéresse personne à ce moment-là. Donc détendez-vous !
Règle n°8 : YES ! Vous êtes prêt à embarquer (bording) !!!
Les contrôles c’est fait… on tient le bon bout. Si vous êtes arrivés juste à l’heure oubliez le shopping, courrez à l’embarquement. Si vous êtes arrivés avec trois heures d’avance, prenez donc le temps d’aller humer quelques parfums dans les zones Duty-free (où il vous faudra présenter vos cartes d’embarquement pour profiter des prix HT), de prendre un bon café, d’acheter un livre… tout en jetant de temps à autre un coup d’œil sur votre porte d’embarquement. Ce conseil vaut de l’or car, il arrive relativement souvent, que l’information donnée à l’enregistrement par l’hôtesse de sol soit différente au moment d’embarquer. Rien de pire que de cavaler comme un fou à travers tout le terminal pour passer de la porte A1 annoncée à la A34 voire D34. Ça s’est déjà vu !!!
Tout est en règle, super. Ne reste qu’à vous asseoir en attendant de monter à bord (bording time). En règle générale, les premiers à monter à bord sont les détenteurs de billets business, premium, les familles avec enfants, les personnes à mobilité réduite. Puis, la classe économique du fond de l’appareil au début de l’appareil. Écoutez ce que dit l’hôtesse et si vous vous plantez, franchement ce n’est pas grave. On reconnaît les pros du voyages à un détail : ils restent tranquillement assis sur le siège jusqu’au dernier moment, montent dans l’avion dans les 10 derniers, traversent la cabine easy/tranquillou et s’installent à leur place. No comment !
Règle n°9 : pendant le vol
Que dire ? Les règles de bonne conduite s’imposent. Disons que si vous puez des pieds, vous éviterez de retirer vos chaussures. Récemment deux vols Transavia ont été déroutés : le premier parce qu’un passager avait des flatulences et qu’une bagarres a éclatée à bord. Le second, parce que le Monsieur avait évité la douche depuis plusieurs mois au point que les passagers ont vomi à cause de l’odeur ! Si vous êtes côté hublot, vous éviterez de vous levez toutes les 15 minutes. C’est rageant ! Si vous lisez le journal essayez donc de vous limiter à la largeur du siège sans coller votre newspaper dans les côtes de votre voisine. Enfin, si vous avez des enfants, on est ravis pour vous, mais prenez conscience que tous les passagers n’ont pas demandé à vivre votre vie de jeunes parents. Essayez d’avoir l’autorité pour que vos gosses n’empêchent pas 200 personnes de profiter du vol. C’est quand même la moindre des choses et inutile de vous retrancher derrière la mauvaise foi : « c’est un petit quand même, vous voulez quoi ? que je le jette par dessus bord ? » Non, on en demande pas tant, mais vous inconsciemment … peut-être !
Et voilà : vous avez passé 3h, 5h, 14h dans l’avion et enfin il se pose. Inutile d’applaudir le pilote parce qu’il a bien posé l’avion, c’est son job !
Inutile de vous lever et de patienter 15/20 minutes debout, vous n’en êtes plus là… vous venez de traverser la moitié d’un continent voire de la planète. Donc patientez gentiment assis et profitez-en pour tapoter votre portable et régler les accès à vos informations en évitant une facture de 500 euros.
Et voilà la passerelle est en place. La liberté est au bout du couloir. Suivez le mouvement. En règle générale ça suffit.
Moi, je suis un peu méfiante du genre « hyper contrôle » donc je vérifie où vont arriver mes bagages par moi-même. Le panneau d’affichage indique la provenance du vol (le vôtre), son n°, le tapis roulant qui desservira les bagages et le temps de livraison estimé !
Règle n°10 : Encore une étape : le contrôle des passeports
Incontournable et parfois longue, très longue (je vous conseille l’acquisition d’une bouteille d’eau dès que vous voyez un distributeur), le contrôle des passeports. Là encore, prenez votre mal en patience… C’est comme la météo : on la subit !!!
Entre 5 et 90 minutes plus tard, ça y est ! C’est fini ! Vous êtes libre. Bonnes vacances !
INFOS PRATIQUES :
Patienter à l’aéroport : Le WIFI. Dans les aéroports du monde entier, le WIFI est gratuit. Plus ou moins longtemps. En France 30 minutes gratuites mais on peut renouveler le bail.
Différentes étapes à l’aéroport : https://www.airfrance.fr/FR/fr/common/guidevoyageur/pratique/etapes-a-l-aeroport.htm
Liste des produits interdits en avion : https://www.airfrance.fr/FR/fr/common/guidevoyageur/pratique/produits-interdits-et-reglementes-airfrance.htm
Le texte d’un pilote de ligne, passionné d’aéroports et d’avion : http://www.slate.fr/story/151463/aeroport-ca-peut-etre-fantastique