jeudi 25 avril 2024

Histoires de filles en fuite !

Histoires de filles en fuite !

Trois romans de filles qui prennent la fuite  : April qui fuit sa condition d’adolescente abandonnée, Elyria, new-yorkaise prend l’avion pour la Nouvelle-Zélande sur l’invitation d’un inconnu et Emma qui fuit la vie par l’amour, mais lequel ?

Personne ne disparaît de Catherine Lacey

Un soir, pendant une conversation mondaine, entre pettis fours et coupe de champagne, un inconnu vous propose de profiter de sa chambre d’amis, là-bas en Nouvelle-Zélande. Et hop avec valise et vanity, vous voilé embarquée dans un avion en partance pour le bout du monde, toutes amarres larguées. 
Comme ça, sur un ocup de tête, Elyria plaque tout sans prévenir personne. En fait il s’agit d’une tentative d’évasion très directement dirigée contre la réalité. Impossible pour elle de se contenter d’une vie banale où auraient été cochées toutes les cases qui font purtant le bonheur des autres : mari, enfants, travi, amis, bel appartement !
La médiocrité est au-dessus de ses forces !
Alors, regard écarquillé et logique extrêmement personnelle en bandoulière, la jeune New-Yorkaise atterrit à Wellington, Nouvelle-Zélande, pour se rendre dans une ferme isolée à l’autre bout de l’île du Sud dans la chambre d’un ami qui n’en est pas tout à) fait un. Entre paysages grandioses et bords de route anonymes, Personne ne disparaît prend la tangente au pied de la lettre. (car partout l’on s’emmène avec soi), c’est aussi un envol, jalonné de rencontres improbables et de rendez-vous manqués.
Un roman sur la douloureuse déception d’être soi, car partout « on s’emmène avec soi-même ».
Le premier roman de Catherine LAcey fait retentir une voix inoubliable, d’une originalité radicale et d’une drôlerie inespérée.

April de Angelica Klüssendorf aux Presses de la Cité

Au début, il y a une valise avec de maigres affaires et une chambre en sous-location. La jeune fille qui s’est donné le nom d’April – d’après la chanson de Deep Purple – a quitté son foyer social et a interrompu son apprentissage pour un poste d’employée de bureau. Elle essaie de trouver ses marques dans le Leipzig de la fin des années soixante-dix, en se heurtant souvent à ses propres limites. Elle franchit cependant toutes les barrières qui lui sont imposées, y compris la frontière qui sépare les deux Allemagne, lorsqu’elle rejoint le Berlin-Ouest des années quatre-vingt. Mais à tout nouveau départ succède une rechute, à tout instant de bonheur une destruction, à toute ivresse le dégrisement. Et toujours revient la question des modèles de l’enfance, de l’empreinte laissée par une mère irresponsable et un père alcoolique…
Après La Fille sans nom (Grand Prix de l’héroïne Madame Figaro 2015), Angelika Klüssendorf signe une nouvelle oeuvre bouleversante. Dans une prose sans complaisance ni pathos, elle relate le parcours d’un être qui se libère d’un passé apparemment sans issue.
Un roman poignant sur l’adolescence. Une peinture lucide des conditions sociales avant la chute du Mur.

Pour la peau d’Emmanuelle Richard aux éditions de l’Olivier

 « La première fois que je vois E. je le trouve quelconque sinon laid. Il a le teint gris et il fume, ce sont les seules choses que je remarque. »
E. est adossé à la porte verte de son agence lorsqu’Emma l’aperçoit.
Il doit lui faire visiter un studio.
Cette scène, Emma ne cesse d’y revenir. Emportés par un amour auquel ils ne s’attendaient pas, ils se sont aimés, puis séparés.
Pour la peau raconte l’histoire de cette passion : violente, totale, obsédante.


Informations pratiques : 

Personne ne disparaît de Catherine Lacey chez Actes Sud – ISBN 978-2-330-05798-5 – 22, 00€

Pour la peau d’Emmanuelle Richard aux éditions de l’Olivier – ISBN : 9782823607949 – 18,00 €

April d’Angelica Klüssendorf aux Presses de la Cité – ISBN 9782258119178 – 16,50€

CATEGORIES
TAGS
Partager