J’ai lancé un défi à Davide Pascarella, mon tatoueur…
Je suis fan du symbolique arbre de vie, sans racine… Depuis toujours, je voue une passion illimitée à la nature et quelle meilleure représentation que les arbres ? Arbres maîtres, arbres totémiques, arbres miniatures… tous les arbres. Il m’était donc parfaitement naturel, si un jour je cédais à la mode de consommation du tatouage, d’envisager de plonger les racines d’un arbre dans ma peau. Jusque-là, rien d’extraordinaire ! Oui, mais… je n’aime pas les tatouages…
Contrairement à ce que je disais plus haut, s’il y a actuellement une mode consistant à consommer du tatouage, le tatouage lui est tout sauf une mode, un truc éphémère. Il y a là un paradoxe à analyser : un tattoo est hors le temps et les modes. Précisément… il demeure !!! J’accepte l’idée d’un tatouage, mais je le veux le plus petit possible et le plus visible possible… On ne va pas perdre de temps à décortiquer des raisons psychologiques insondables ! Et, j’ai d’autres exigences…
Rendez-vous est pris avec Davide, dont la communauté « tatouage » vante le talent !
De loin, mon tatouage idéal se devait de ressembler à un gros grain de beauté, donc mesurer huit millimètres maximum. Je le souhaite implanté sur l’os de ma clavicule droite, un lieu de peau très mobile qui donnerait l’illusion qu’il y a du vent dans mon arbre. Avec l’os, il aura une base solide, et ce creux qu’on appelle les salières est un endroit hautement sexy selon mes critères. Donc, j’avais la place…
C’est ça le défi !
Pas relevé ! Je vous le dis tout de suite…
En-dessous d’un centimètre, voire d’un centimètre et demi, c’est très compliqué de tatouer surtout un symbole aussi fin que des branches et des feuilles.
Quand je suis arrivé à son salon de tatouage, rue Quincampoix (un nom tellement vieux Paris du Moyen Âge, vous en conviendrez), Davide avait fait des recherches et préparé une planche imprimée avec différentes variantes. D’office, je vais vers le plus petit (bien qu’encore trop imposant pour moi). Il a réussi à le diminuer un peu, mais on est, facilement, 4 millimètres au-dessus de mes choix.
J’hésite. J’hésite. Je me lance…
Me voilà allongée sur une table, pendant que Davide prépare la couleur. Lui qui travaille en noir et nuance de gris, je lui complique la tâche avec ma couleur grain de beauté, ultra naturelle, je reste fixée à mon idée. Et puis, un arbre globalement c’est marron ! Il me propose une première couleur, trop chair, elle sera invisible à terme. Noir étant hors de question, on valide sur une couleur Terre de Sienne. Jolie !
Le Bzzzzz du graveur résonne dans la pièce et dans mon os aussi, ma peau ne me dit pas merci, mais en réalité ça ne fait pas mal. On le sent, mais il m’est arrivé de me casser le petit orteil sur les pieds du canapé, c’est autre chose ! Et puis, Davide est très à l’écoute, hyper bienveillant, rassurant.
En dix minutes, l’arbre de vie fait peau commune avec moi ! Nous voilà liés. Il me reste à vivre avec. D’abord, il va croûter, puis légèrement saigner quand les croûtes se reformeront une fois ou deux avant de disparaître définitivement. Pour le moment, il croûte… C’est normal pour un arbre non !? Donc, je ne peux pas le photographier pour vous le montrer. J’ajouterai une suite à cet article et vous jugerez du résultat.
En attendant, faisons connaissance avec Davide Pascarella, MON tatoueur
Le jeune homme, qui n’hésite pas pendant cette période de l’Avent, à vous recevoir serre-tête cornes de rennes fixé sur le crâne et nez rouge clignotant, a quitté sa Rome d’adoption et sa Florence natale pour venir faire tourner des aiguilles dans la peau à Paris… (Si vous connaissez Beau Dommage, vous entendrez la musique). Quand il parle, vous entendez toute l’Italie. Après de belles études d’Art plastique en Italie et en France, il se lance dans le tatouage en style réaliste noir et gris, marqué au fer rouge par ses illustres ancêtres : Michel-Ange, Caravage et toute le Renaissance italienne. Je l’interroge.
– Quelle différence entre peindre sur une toile et dessiner un tatouage ?
– J’utilise les mêmes compétences artistiques, mais dans un cas si je loupe la toile, je la repeins, dans l’autre cas, je rentre dans la peau de mon client. J’ai une obligation de résultat. Sa confiance, je dois la mériter et même aller au-delà… Vous rendez-vous compte, pour elle/lui c’est une démarche profonde, il/elle vient mettre de l’indélébile dans sa peau… Je n’ai pas droit à l’erreur. Cette attente me challenge à chaque fois ! »
Davide Pascarella s’est déjà fait un nom à Paris dans la communauté. On recherche son talent réaliste. Sa capacité à donner vie, ses tatouages tout en ombres et lumières, donnent une puissance et une profondeur à ses réalisations. Tous les domaines l’intéressent : portrait, animaux, nature et aussi des scènes fantastiques. Au fil de ses voyages et séjours à Londres, New York, Los Angeles, il a semé des traces éternelles sur toute la planète. Il est à Paris pour le moment, (il semble s’y plaire donc on devrait le garder encore longtemps), mais avec ces oiseaux migrateurs pleins de surprises, autant en profiter dès maintenant.
Sur rendez-vous uniquement.
Davide Pascarella.
0768426752
Le suivre sur Instagram
#frenchtattoo #tattoo #ink #inked #frenchtattooartiste