vendredi 29 mars 2024

Un livre par jour ou presque : Une Disparition Inquiétante de Dror Mishani

Un livre par jour ou presque : Une Disparition Inquiétante de Dror Mishani

Plus que le livre, c'est l'auteur qui m'a touchée. Lundi dernier, alors que l'on apprenait que David Bowie était mort la veille de cette saloperie de crabe, les éditions Points remettaient leur prix du Meilleur Polar 2015. Un prix décerné par des professionnels et des lecteurs. Dror Mishani, l'auteur, avait le voyage depuis Tel Aviv… 

Plus que le livre, c’est l’auteur qui m’a touchée. Lundi dernier, alors que l’on apprenait que David Bowie était mort la veille de cette saloperie de crabe, les éditions Points remettaient leur prix du Meilleur Polar 2015. Un prix décerné par des professionnels et des lecteurs. Dror Mishani, l’auteur, avait fait le voyage depuis Tel Aviv pour recevoir son prix. Il a fait des études de plusieurs mois à Paris-Sorbonne et parle un français tout à fait correct (si je parlais hébreu comme il parle français, je serai ravie). Malgré tout, sans doute pour éviter de bafouiller à cause de l’émotion, Dror avait préparé un agréable discours sur quelques feuilles arrachées à un cahier d’écolier grand format.

Dror Mishani - Une disparition inquiétante - Points - ©lavieestbellemag.com, Un livre par jour ou presque : Une Disparition Inquiétante de Dror Mishani

Il nous a expliqué combien l’écriture du roman POLICIER était chez lui une idée fixe depuis toujours. Se reconnaissant dans Agatha Christie et Hercule Poirot, Sherlock Holmes de Conan Doyle… Se perdant dans les romans trop compliqués de John Le Carré. Bref, le policier est son rythme romanesque fétiche. Il a bâti un drôle de flic, Avraham Avraham, pas bien sûr de lui, qui s’interroge beaucoup (pas juif pour rien !?), qui forcément a des relations tendues avec ses parents et qui cherche l’amour, mais pas trop et pas de trop près.
Parallèlement, il est aussi éditeur de romans policiers et critique littéraire. Il ne m’en voudra pas (je l’espère) de ce qui va suivre.
Bonne nouvelle, il est 5h42 et je rédige ce papier après une nuit à lire et à finir son roman. Présenté comme un « page-turner » sur la 4ème de couverture, je confirme et tant pis pour les cernes et le vertige qui vont me rappeler cette nuit blanche toute la journée du 18 janvier 2016.
Autre bonne nouvelle. Ce passionné d’écriture en parle beaucoup dans son livre au point que parfois l’on se perd entre le mythe et la réalité. C’est plutôt vachement bien fichu même si – pardon Dror – j’ai trop vite compris quelques-unes des articulations qui structurent les relations entre les personnages.
Moyenne bonne nouvelle. Je n’ai pas eu besoin d’attendre la révélation de l’enquête pour en connaître l’issue, je l’avais deviné bien que – soyons honnête – je n’ai pas du tout envisagé le soubresaut final, très bien fichu !
Moralité : plein de bonnes choses dans ce roman, traduit de l’hébreu. Un seul réel bémol à mon goût, le livre est trop bavard et un poil répétitif. J’aurais volontiers retiré une cinquantaine de pages.
Le pitch.
En Israël, où prétend Dror Mishani dès la seconde page de son roman « … il n’y a pas de littérature policière écrite en Israël… parce que dans ce pays il n’y a pas de tueurs en série, pas de violeurs, pas d’enlèvements », dans la banlieue de Tel Aviv, une mère affolée se présente au commissariat de son quartier pour signaler la disparition de son fils de 16 ans, Ofer. Il n’est pas rentré de l’école. Pas lieu de s’inquiéter. Il s’agit d’un retard, au pire d’une petite fugue. Il y a sans doute une fille là-dessous. Mais le gamin ne rentre pas non plus le lendemain, ni le surlendemain. Avraham Avraham va enquêter et prendre le problème à bras le corps mais pas forcément dans le bon sens. D’aucun que cet étrange voisin au comportement plus que singulier va compliquer les choses.


Informations pratiques : 

Une disparition inquétante de Dror Mishani au Points, 7,70€.
ISBN : 9782 757 851 739

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