jeudi 28 mars 2024

Israël « intime » : TLV, JRSL et la Galilée

Israël « intime » : TLV, JRSL et la Galilée

Israël « intime » ou Israël « In Time », vous choisirez. Nulle part ailleurs au monde, il n’y a, comme à Tel-Aviv le sentiment que le présent, voire le futur, imprègne à ce point le passé. A Jérusalem, c’est exactement le contraire. Le passé imprègne le présent. Ce tout petit pays, ce si jeune État, n’en est pas à un paradoxe près. Terre de contrastes, parfois Terre de tensions mais toujours Terre de miel, il propose la plage à la ville, la montagne à la campagne, la nature dans le désert, la liberté au cœur des murailles.

Bref, Israël se laisse visiter sans jamais se laisser conquérir. Mais rien ne vous empêche d’essayer. Pour cela, il vous faudra venir et revenir !

Tous les articles, tous les guides vous vanteront les merveilles architecturales d’Israël : le mur des Lamentations, l’esplanade des Mosquées, Saint-Jean d’Acre, la vieille Ville de Jérusalem, la Via Dolorosa, le Saint-Sépulcre et autres églises et cathédrales incontournables. Je préfère vous raconter mon Israël intime, mon Israël à moi qui croisera celui des autres. Forcément. Mais pas que… Une balade au fil de mes pensées. Un « papier » d’ambiance…

TLV-YF

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Autrement dit : Tel-Aviv-Yafo, si vous préférez l’écriture romaine à l’écriture hébraïque qui supprime volontiers les voyelles.
Du Nord, depuis le vieux port entièrement rénové, centre de villégiature très « in », plein à craquer des belles boutiques un peu snobinardes, de restaurants aux multiples terrasses et de boîtes de nuit au Sud, à Yafo, comptez environ quatorze kilomètres de plage.

Le port, la plage

 

israel ajt port 8538La plage ! La caractéristique première, indivise, essentielle de la ville. Cette plage, facile d’accès, est praticable à toutes saisons. Cette plage. Tantôt agrémentée d’une eau placide, tantôt d’eaux furieuses. Cette plage est le cœur de Tel-Aviv. On y vient en famille de jour comme de nuit. On y pique-nique. On y danse. On y refait le monde. On y pratique tous les sports. Le samedi matin du côté des grandes tours d’hôtels, à leurs pieds, des Telaviviens de tous âges viennent y danser. Un spectacle à ne pas rater. Rien ne vous fera comprendre mieux l’âme israélienne que ces deux cents personnes qui dansent dans une communauté d’esprit, de partage, de solidarité. Celle-là même qui a construit ce pays !

L’esprit israélien

Continuons à longer la mer vers le Sud pour rencontrer à proximité de la piste de danse, le La La Land local. Baptisé ainsi bien avant le film à succès de l’an passé, on appelle aussi cette immense terrasse : la plage des Français. Tout est dit ! Les Français s’installent de plus en plus à Tel-Aviv. Voilà qui ne fait pas forcément le bonheur des bâtisseurs des origines. En effet, LE Français arrive avec ses exigences et son argent. Un argent qui fait grimper le prix de l’immobilier et du coût de la vie certes, mais les Français viennent aussi avec leur art de vivre et leur culture et les Telaviviens des « débuts » ont bien conscience que c’est aussi une force. En conséquence petit à petit, les Israéliens modifient leur comportement et s’adaptent. Il sera bientôt difficile de leur reprocher leur pourtant tenace rusticité ! Une rusticité qui fait leur charme. Un peu « roots » le charme je vous l’accorde mais bien avant le tourisme, être Israélien c’est être un bâtisseur. Une femme, un homme qui construit sur des déserts de cailloux. Forcément, ça forge le caractère et le rend aussi calleux que les mains qui tirent les brouettes et creusent des fondations. Et puis, quand il s’agit d’organiser la vie de millions de gens venus de tous les horizons au cœur d’un pays, petit par ses frontières mais immense par la profusion de ses cultures, peu importe la forme n’est-ce pas ? Seul compte le fond. Le résultat !
Alors oui, les Israéliens sont roots, parfois impolis me rapporte-t-on ! Personnellement, je n’ai en Israël que ce que j’apporte avec moi : des sourires, de la gentillesse, de la sincérité et du respect !

Yafo

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Toujours en laissant la mer à droite, on arrive doucement vers Yafo dite aussi Jafo, Jaffa. Une des plus vieilles villes et, de fait, l’un des plus vieux ports au monde. Musulmane elle fut. Musulmane elle demeure. Quelle meilleure preuve de l’existence d’une identité israélienne que Jafo qui mélange et mixe dans ses ruelles étroites et centenaires des cultures réputées incompatibles ? Ici, des femmes voilées plaisantent avec des Israéliennes en short et tee-shirt de plage. Et tout va bien, merci m’sieurs dames. Il ne faut pas croire tout ce que l’on vous raconte à la télévision. Elle dit beaucoup de conneries. Le constater par soi-même, les yeux grands ouverts sur des évidences, me semble être un excellent motif de voyage en Israël.
Yafo, dominée par la culture Ottomane et Turque possède de très beaux édifices. L’Occidental en voyage ici dépasse rarement les façades et les premières rues. Dommage, il faut s’aventurer dans les petites voies de traverse pour ressentir comment bat le cœur de cette cité, fief Arabe à 40%. Le port, entièrement réhabilité, sa marina, ses restaurants offrent un champ de découvertes.
Pour tous, Yafo, c’est surtout un bric-à-brac monstrueux… joliment baptisé « marché aux puces ». Je garantis que les puces peuvent y être aussi ! On trouve de tout. Des passoires en plastique, des tables industrielles, des cuisines en formica, des fauteuils design signés, des palettes étagères, des fringues neuves, des fringues de seconde (heu… troisième voire quatrième) main. Dans les ruelles du marché, on peut craquer sur absolument tout. Les prix ne sont pas forcément raisonnables. Négocier est un principe érigé en Art. N’hésitez pas à vous y livrer !

Le marché aux Puces et Hatahana

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Entre les stands d’antiquités, plus ou moins datées, pullulent des restaurants tous aussi accueillants, truffés de monde et aussi bons que vous pouvez l’imaginer. Laissez faire votre instinct et arrêtez-vous dans l’un ou l’autre. Ces vingt dernières années, la cuisine israélienne a fait de progrès de géant au point que des circuits gastronomiques sont proposés aux touristes ! Dans tous les cas, vous ne serez pas déçus par la « Kémia » (signifie quantité en arabe) que certains, qui se trompent de pays, appellent « mezé » ce qui vaut seulement pour la Grèce et la Turquie. La Kémia est pour les Juifs sépharades une tradition élevée au rang d’institution ! Il y en aura donc à tous les repas en Israël. À Yafo, à l’entrée des puces, on dégustera une mémorable omelette « tchackoukha » cuisinée devant le public… un véritable show, un tantinet attrape-touristes mais elle est vraiment bonne ! On y va les yeux fermés.

En repartant vers Tel-Aviv centre, laissant la mer à gauche et pénétrant un peu dans vile, on découvre une réhabilitation exceptionnelle de l’ancienne gare. Un superbe quartier mêlant histoire, tradition et modernité particulièrement fréquenté le vendredi après-midi et le samedi. Les familles et les couples amoureux adorent venir passer leur shabbat à Hatahana.

Neve Tzedek

À quelques mètres de là, on entre dans le quartier français de Neve Tzedek, premier « village » construit hors l’enceinte de Yafo en 1909, autrement dit premier quartier véritablement juif. Des boutiques de luxes, des restaurants, de très jolis immeubles, des chemins pavés débordant de fleurs, des portes quasi secrètes, la « maison de la Danse » Suzanne Dellal réputée dans le monde entier, les mosaïques des bâtisseurs… 
On adore se balader à l’ombre dans ces rues étroites, pleines de charme et d’histoire. Calmes et arborées, elles font l’objet de restauration de qualité et sont une véritable invitation au farniente (et aussi au shopping ! )
Collé aux Puces, le marché aux épices sous la halle est une ode à la couleur, la mixité, le brassage des cuisines… Pas cher et d’un débit important, on peut tout acheter sans risque.

Le cœur de Tel-Aviv

Toujours en remontant à gauche vers le centre ville de Tel-Aviv, direction Allenby street, on trouve un souk sur HaCarmel dit marché de Carmel. Plus petit, plus étroit, peut-être un peu plus cher qu’à Yafo, il présente l’immense mérite d’être totalement ombré et facilement accessible à pied. Il finit sa course à l’angle des rues Allenby, King Georges et Shenkin, cette dernière étant LA rue du shopping par excellence ! Personnellement, je préfère continuer sur Allenby, laisser la rue Ge’ula à gauche, continuer 50 mètres et découvrir les pains aux céréales, entre autres, d’une boulangerie-café nommée Aldon Shifon, pleine de charme et de bonnes odeurs, idéale pour prendre un café au petit matin quand la ville se réveille à peine.

Des tags

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De bon matin… des heures excellentes pour photographier les tags présents partout en ville. Un vrai bonheur ce street art actif, envahissant et de qualité. Il faut penser à se baisser, à lever les yeux et l’on découvre des véritables œuvres d’art. Toutes si éphémères qu’à chacune de mes venues j’en découvre de nouvelles peintes sur les anciennes. Allégorie de la vie sans doute ?! Ce ne sont pas forcément les plus imposantes qui portent le plus loin les messages de ces fresques. Parfois des « détails » deviennent des messages lourds de sens. Dans bien des cas l’humour et l’autodérision sont au rendez-vous. Un régal pour qui sait regarder.

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Le boulevard Rothschild

Tel-Aviv n’est pas si grande qu’il n’y paraît, la ville se pratique à pied ou à vélo. Un excellent moyen d’aller faire un tour sur Kikar Amedina, « la place du Pays », entièrement dédiée aux boutiques de luxe. Ou de poursuivre votre quête à la recherche de votre terrasse préférée – un graal à Tel Aviv – sur les rues Frishman, Bograshov, Dizengof. Sans oublier le très célèbre boulevard Rothschild bordé de ficus géants, au numéro 16 duquel fut prononcée la création de l’État d’Israël par Ben Gourion, sur les marches de l’Indépendance Hall, le 14 Mai 1948.
Un petit mot sur l’origine du nom Rothschild ? Resituons les choses. En 1743 un Juif est un moins que rien. Il n’a pas de nom. Tout juste possède t-il un prénom. Faute d’État civil, l’ancêtre des Rothschild, Isaac Elchanan, emprunta donc le nom de la rue où il vivait  » Eine Roth Schild », pour nommer sa famille. Il s’inspira de l’écusson de la rue « à l’écu rouge », pour créer le blason de la future dynastie avec un carquois et cinq flèches, symboles des cinq branches européennes : Française, Italienne, Autrichienne, Britannique, Allemande.
Autour du boulevard Rothschild, on trouve pléthore de petits quartiers, tous collés les uns aux autres. Ils abritent de véritables pépites architecturales de type Bahaus, Éclectique, International. Mon conseil, pénétrez dans les hôtels, visitez les lobbies, montez sur les terrasses…

La Tour Shalom

Dans mon Tel-Aviv intime, j’aime à chacune de mes visites me rendre à la tour Shalom, dite « Tower of Peace », au rez-de-chaussée de laquelle on peut voir deux immenses mosaïques sur la création de la ville et comprendre le sens de son nom et la difficulté de son édification. Mais ma préférence va aux étages où sont exposées des collections de photos en noir et blanc des Pères fondateurs. Je suis fascinée par la beauté ténébreuse de Joseph Milo auquel je rends systématiquement visite. Peu m’importe qu’il soit mort depuis longtemps. Parfois je rêve de le faire revivre dans une belle histoire. Mais ceci en est une autre, d’histoire, justement… Il est temps de prendre la direction du Nord…

Retour dans le passé… entrons dans Jérusalem
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Il faudrait des milliers de pages pour parler de Jérusalem. On la connaît dans le monde entier. Elle est un symbole pour tous. Et chacun a le sien ! Ça en fait des idées différentes ! selon la pensée bouddhiste qui veut qu’il y ait autant de « Monde » que de paires d’yeux qui le regarde ! Le touriste visite surtout la vieille ville. L’enceinte. On entre par la porte de Sion ou celle de Jaffa. À Jérusalem, on parle aux murs et aux pierres et le plus drôle c’est qu’ils vous répondent. Ils conservent les traces des combats et reçoivent les confidences parlées ou écrites sur des petits papiers glissés entre les jointures. Ils sont énormes les murs. Immenses. Parfois infranchissables. Là depuis des millénaires. Objets de toutes les tentations.

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Il était une fois Jérusalem

La vieille ville – à elle-seule – est un tas de pierres séculaires dont chaque fragment perpétue une histoire. Là aussi chacun à la sienne. Et si toutes les histoires commencent par « Il était une fois », aucune ne finit pareil et la morale en est toujours différente. Voilà bien tout le charme et la complexité de Jérusalem. En conséquence, il faut vivre la ville à son rythme, selon son obédience, son athéisme, son agnostie. Ces lignes ne sont pas destinées à donner des points de vue. Seulement des envies de venir, de sentir, de découvrir par soi-même. Retenons la beauté de la ville, la couleur de ses pierres dites « de Jérusalem ». Présentes partout, elles créent une étrange unité de lieu dans un lieu où l’unité n’est pas de mise ! Jérusalem, la ville aux sept collines, la ville qui respire a tellement à offrir. Qui serais-je pour vous dire de préférer ceci ou cela. Et si l’on parle d’esprit, je dirais que l’âme de Jérusalem mérite que l’on s’y rendre l’esprit grand ouvert. Pour cela, il faut dépasser les limites visibles. Prenez donc un ticket de tramway pour cheminer dans la ville d’un bout à l’autre de la ligne. Faites-vous votre propre itinéraire, les surprises se cachent à la vue de tous et votre tour d’horizon sera complet sur cette cité éternellement à découvrir.

Parmi les incontournables de Jérusalemis 5652

La vieille ville et ses quartiers : Arménien, Juif, Arabe. Les souks. Le Mur des Lamentations. La Via Dolorosa, le Saint Sépulcre, l’église de la Dormission et ses chats. Partout.
À l’extérieur de l’enceinte, Le Musée du Livre d’Israël. L’inévitable Yad Vashem… ne serait-ce que pour l’architecture édifiante du bâtiment. Bien sûr une balade dans la rue de Jaffa, haut-lieu du shopping bon marché s’impose. Mea Sharim, le quartier orthodoxe mérite une visite mais je vous en prie en respectant le mode de vie de ses habitants ! C’est la moindre des choses. On ne va pas au zoo ! Le marché Mahané Yéhuda vers la rue de Jaffa. Plus loin le Mont des Oliviers, le Mont Scopus (notre photo d’ouverture).

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À côté, l’église Gethsamani et ses arbres millénaires. Dans les beaux quartiers de la nouvelle ville, le centre commercial (canyon en israélien !) Mamila, une longue allée de pierres très belle, très luxe, va de la porte de Jaffa à l’hôtel Mamila. Monter en ascenseur prendre un verre au bar et profitez de la vue sur la ville depuis la terrasse. Dans la journée, il faut aller admirer l’hôtel mythique de Jérusalem, le King David, où se sont signés des traités historiques et organisés des rendez-vous galants entre stars et people venus du monde entier.

Changement de décor, direction la Galilée

israel ajt 1698Au nord d’Israël, à quelques kilomètres de la frontière montagneuse avec le Liban, les aventuriers tentent des expériences outdoor, histoire de tester de nouvelles sensations. Parmi elles, tyrolienne au-dessus du Jourdain. Balade en buggy sur les contreforts du cours d’eau et ses rives caillouteuses. Ou encore canoë pneumatique, type rafting, sur le fleuve mythique où furent baptisés les premiers hommes qui donneront naissance au Christianisme.

Du Buggy…

Commençons par le début. Il faut arriver jusqu’ici. L’endroit ne paye pas de mine. L’accueil, les activités proposées et le restaurant sont suffisamment sympathiques pour que l’on fasse l’impasse sur le manque de propreté évident du lieu. J’avoue avoir hésité avant de vous livrer cette adresse. On apprécierait lors d’un prochain séjour de constater que les équipes en place ont trouvé des solutions pour être à la hauteur de leur attractivité. En attendant, préférez vous changer dans votre voiture. Ceci étant posé, parlons de la balade en buggies. Démarrage dans un bruit de moteur rugissant. Cheveux au vent, sans autre protection qu’une paire de lunettes pour éviter la poussière dans les yeux, on file à quatre dans un buggy à l’assaut des collines environnantes. Dérapages, sauts, démarrages sur les roues arrières… seule votre propre limite vous imposera de vous arrêter. Immense intérêt de cette promenade motorisée ? Elle permet de tourner et virer dans un espace invisitable autrement. De beaux paysages. Des contrastes de couleurs entre la terre parfois rouge, les eucalyptus verts et les eaux du Jourdain plutôt jaunâtres. Des joncs. Du sable. De beaux oiseaux… À coup sûr : des sensations !

Du rafting

Dans un autre genre le rafting sur le Jourdain. Ça commence pépère. Presque à la limite de l’ennui. Et puis arrivent les premiers courants qui prennent le pas sur les barreurs inexpérimentés. Et de s’apercevoir que l’eau dirige tout ! Comme si c’était une nouvelle ! Quelques petits rapides entraînent le bateau sur les berges. Il s’agit de promptement baisser la tête. Les branches ne font pas de cadeau. Et, si la cadence n’est pas en place on risque de se retrouver plantés sur un rocher affleurant l’eau. Gaguesque de tourner comme une toupie sans pouvoir se décrocher de ce fichu caillou. Mais tellement drôle !
Et puis arrive le pont d’où se jettent les courageux suspendus à un élastique. Plutôt rigolo de passer juste à ce moment-là pour entendre un candidat au saut dans le vide, hurler de terreur puis hurler de joie de l’avoir fait. Sans oublier qu’au-dessus de nos têtes, dans un bruissement de câbles, des gens se baladent en … tyrolienne. Un spot donc ! Plutôt réservé aux amateurs des sensations de modérées à fortes.

Disons-le, le rafting peut aussi se pratiquer en silence. Nous y étions le 13 novembre. Une excellente raison de respecter une communion par la pensée. Un silence propice à un autre état… celui de la contemplation de ces rives millénaires probablement inchangées depuis l’aube des temps, d’où émergent dans un battement d’ailes, des oiseaux semblant tout droit venus du paradis. Je repense à cette vision d’un bel oiseau bleu, quasi luminescent, qui a eu la délicatesse de nous accompagner et de revenir nous saluer deux fois avant de disparaître dans les cieux brumeux de ce jour de novembre. Sans compter ce héron géant que j’ai d’abord pris pour un étrange caillou vertical avant qu’il ne prenne un envol lourd et magistral.

Des vols de grues cendrées

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Si vous êtes en manque d’oiseaux, il existe une solution très rapide. À 30 minutes en voiture, se tient une réserve naturelle, Hula Valley Birding Center, où les migrateurs viennent se reposer. Des pélicans, des bouviers noirs, des gardes-bœufs, des aigrettes et surtout des grues. Au lever et au coucher du soleil, cette multitude de petits êtres fragiles et pourtant si volontaires que sont les oiseaux et notamment les grues, offre un spectacle d’une beauté naturelle sans égal. Le matin décollage. Le soir atterrissage. Dans les deux cas on assiste, éberlué, à des effets de masse. Des formations parfaitement rangées. Au soleil couchant, les grues envahissent l’espace de leur présence et de leurs cris. Objectif ? Atterrir sur l’eau pour se reposer pendant la nuit. Il n’y a pas de mots pour décrire cela. Il faut assister au spectacle. Mesurer le courage des grues et leur fragilité et s’émouvoir de les voir anticiper leur amerrissage les « papattes » en avant. Fines brindilles si minces … On pourrait craindre qu’elles ne cassent. Mais non, tout va bien. À pied, à vélo, en voiturette de golf ou en Rosalie, la réserve offre un parcours de plus de huit kilomètres où l’on rencontrera des grues, des centaines d’oiseaux et quelques mammifères. Côté photos, un téléobjectif avec une focale de 600mm s’impose.

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Une herboristerie et des épices

Toute cette nature donne des envies de pureté. Dans la vallée de Jezreel en direction de Jérusalem, on pourra faire un stop efficace et agréable dans l’immense herboristerie de la famille Zitherspieler spécialisée depuis plus de cinquante ans dans la culture des épices. L’actuel patron, Avi Zitherspieler, fils des créateurs, est herboriste, naturopathe, médecin mais se sent surtout agriculteur. Il aime à créer des mélanges d’épices qui « soignent » et vend dans quinze magasins dans le monde dont l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Islande et les USA. Son credo : « La Ferme aux Épices est un symbole israélien et doit faire découvrir tout ce que la nature offre de possibilités ». Pour lui, les épices sont des alicaments et comme l’homme n’est pas avare de conseils, la visite est agréable et utile. Un e-shop est en cours d’ouverture. C’est imminent nous a-t-on dit : www.spiceway.com

En résumé, mais comment résumer ce pays au slogan évocateur : « le petit pays grand comme le monde », Israël, d’une superficie équivalente à la Bretagne, possède un panorama géographique à l’image de sa population. Un melting-pot ! Plaine et désert, lac et plage, ville hyper moderne comme Beer Sheva et immémoriale comme Jérusalem, la Galilée verte opposée à la mer morte et à Massada… minérales. À vous de choisir. On vous aura prévenu, vous serez obligés de revenir. L’an prochain à Jérusalem.


Informations pratiques : 

Avant de partir

Office National Israélien du Tourisme
94 Rue Saint-Lazare, 75009 Paris
Tél. 01 42 61 01 97
https://new.goisrael.com/

Formalités :
Passeport français ou belge valables 6 mois après la date de retour.
Consul d’Israël : 01 40 76 55 40 – http://embassies.gov.il/paris/ServiceConsulaire
Info passeport :
Pour éviter des désagréments futurs avec des pays qui n’apprécieraient pas votre venue en Israël, votre passeport ne sera pas tamponné. Vous recevrez un timbre bleu à conserver pendant votre séjour.

Appli à télécharger avant de partir
WhatsApp (gratuite) sur votre téléphone pour envoyer des messages, en recevoir et téléphoner gratuitement à condition d’avoir du wifi.
Maps.me (gratuite) pour avoir accès même sans connection Wifi aux plans de villes. Il faut penser à télécharger les cartes avant de partir.

Un guide ?

David Freche
Guide professionnel en français
Groupes, familles, VIP, randonnées
Tél. 00972-(0)54-2339101
tsvi.davidfreche@gmail.com
www.davidfreche.co.il

Riki Sela
Guide professionnel en français
Tél. 972-54-4383375
rakefetse@gmail.com

Partir

Aéroport d’Orly Sud
Parking longue durée à partir de 12€ par jour.

Taxi
Compagnie G7 au forfait 30€ Paris/Orly ou Orly/Paris

Y aller ?
Avec Transavia, la compagnie low-cost du groupe Air France-KLM au départ de Paris-Orly sud.
Elue par Flight-Report en 2016 et 2017 « meilleure compagnie aérienne d’Europe », Transavia propose des prix attractifs à partir de 80€ l’aller simple pour Tel-Aviv et 3 vols quotidiens. Prix valables jusqu’en mars 2018.
Départ aussi depuis Lyon Saint-Exupéry à 70€.
www.transavia.com/fr-FR/accueil/

Sur place

Tel-Aviv Infos visiteurs
www.visit-tel-aviv.com
Tél. +972 (0)3 725 3861

Remerciements à l’Office de tourisme d’Israël, Aéroports de Paris pour leur soutien dans la réalisation de ce reportage.

Dormir à Tel Aviv
Herods Hotel
HaYarkon St 155, Tel Aviv-Yafo
Tél. +972 3-521-6666
www.fattal.co.il/herods-tel-aviv-hotel
Très joli lobby pour cet hôtel de luxe les pieds sur la plage. Les chambres claires et conviviales sont équipées d’une TV à écran plat, du Wi-Fi gratuit, d’un coffre-fort, d’un minibar et d’un nécessaire à thé et café. La plupart disposent d’un balcon et d’une vue sur la mer. Le petit-déjeuner est gratuit. L’hôtel dispose d’un restaurant avec vue sur la mer, d’une piscine d’eau de mer extérieure, d’un spa et d’un accès direct à la plage.
Excellent buffet et petit-déjeuner.

Déjeuner à Tel Aviv
Old Man and The sea. Une cuisine copieuse et généreuse. On aime la kémia. Mais les plats laissent à désirer.
www.theoldmanandthesea.org/eng

Dîner à Tel Aviv
Au 2C au 49ème étage de la tour Azrieli
www.2-c.co.il

shifon ajt 2084
Une boulangerie à Tel Aviv sur Allenby, n° 48.

tel aviv ajt 2008
Aller à Yafo à pied depuis le Nord de Tel Aviv… il suffit d’aller tout droit en ayant la mer à droite.

Dormir à Jérusalem
Leonardo Plaza
King George St 47, Jerusalem, 91076, Israël
Tél. +972 2-629-8666
www.fattal.co.il/leonardo-plaza-jerusalem-hotel
Surplombant le parc Gan HaAtsmaut, cet hôtel haut de gamme se trouve à 4 km du Mur des Lamentations. Les chambres sont grandes, élégantes et équipées du Wi-Fi gratuit, d’une télévision à écran plat, d’un minibar, d’une théière et d’une cafetière. Certaines disposent d’un balcon avec vue sur la ville.
L’hôtel possède une salle à manger de style buffet où une cuisine casher est servie. Il dispose aussi d’un grill convivial, d’un bar à la réception et d’un restaurant haut de gamme avec tables en terrasse. Il comprend également une piscine extérieure, une salle de sport et un spa, ainsi que des aires de jeux pour enfants et un centre d’affaires avec bibliothèque.
Excellent buffet et petit-déjeuner.

Dîner à Jérusalem
Excellent diner, généreux en goût et en quantité au restaurant Bulghourji dans le quartier Arménien de la vieille ville.
The Armenian Patriarchate St 6, Jerusalem
Téléphone : +972 2-628-2080
Cel. : +972-526282080
bulghourji@hotmail.com

Déjeuner à Jérusalem
Dans le restaurant du musée d’Israël à proximité de la salle où sont exposés les fameux rouleaux de Qumran.
Derech Ruppin, Jerusalem, Israël

Boire un verre Jérusalem
Bar sur le toit terrasse de l’hôtel Mamilla
www.mamillahotel.com/rooftop

Activités

Herboristerie
Derech Hatavlinim
36007 Beit Lehem HaGlilit
Tel. +972 4 953 405
Horaires : 9h-17h
Swww.derech-hatavlinim.co.il

Rafting sur le Jourdain
Kibboutz Gadot – Rosh Pina – Hauteurs du Golan. Par la route 918 en direction du Kibboutz Gadot – Rosh Pina.
Tél: 04-9543333 ou 04-98.418.85 – info@rafting.co.il – www.rafting.co.il – hébreu anglais.

Réserve ornithologique de Hula
www.agamon-hula.co.il/?lang=en_US

Bon à savoir :

Wifi : partout. Israël est le pays le plus connecté au monde.

Langues parlées : hébreu, anglais, arabe, français

Quelques mots en hébreu (langue morte et ressuscitée par la seule volonté d’un Eliezer Ben-Yéhouda qui entreprit de moderniser la langue parlée par le Roi David… aujourd’hui parlée par tout un peuple ! )
Bonjour, au revoir : Shalom
Merci : toda
Merci beaucoup : toda raba
Oui : ken
Non : lo
S’il vous plait : Bévakasha
À droite : Yéminn
À gauche = smoll
Eau : Maïm
Où sont les toilettes ? : Eïfo A shéroutim ?

Monnaie
Le Shekel
1€ = 4,15 shekels

Décalage horaire :
+1h (quand il est 12h à Paris, il est 13h à Tel Aviv)

Météo
10°C d’écart parfois entre Jérusalem et Tel-Aviv. 9 mois de soleil par an. Périodes idéales de septembre à fin novembre puis de mars à mi juin.

Combien de temps rester en Israël :
3 jours à Tel Aviv. 2 jours à Jérusalem. 2 jours en Galilée. 2 jours à Eilat via la mer Morte et Massada.

Type de circuits possibles
Cities Break Tel Aviv, Jérusalem + le sud Mer Morte et Eilat
Cities Break Tel-Aviv, Jérusalem + le Nord La Galilée et Haifa, Saint-Jean-D’acre
Cities Break Tel-Aviv, Jérusalem, le centre, Désert du Néguev (activité) + visite Beer Sheva
Aussi Circuits gastronomiques ou randonnées ou route des vins…

Frontières à passer depuis Israël :
Depuis Israël, sous réserve de préparations, vous pourrez vous rendre en Égypte, en Jordanie et dans les villes de Bethléem et de Jericho sous Autorité palestinienne.
Info : http://mfa.gov.il/MFA

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