mercredi 24 avril 2024

Rencontre avec José Rodrigues dos Santos, l’auteur de Signe de Vie

Rencontre avec José Rodrigues dos Santos, l’auteur de Signe de Vie

Ses romans sont tous des best-sellers ! Sa trilogie sur les thèmes de la philosophie et des sciences, initiée par La Formule de Dieu, suivie de La Clef de Salomon trouve sa conclusion avec Signe de Vie. Nous sommes parties à la rencontre de José Rodrigues dos Santos et de son héros Tomás ... L'auteur affirme : " écrire, ce n'est pas un travail, c’est un plaisir ". Allons vérifier !

Ses romans sont tous des best-sellers ! Sa trilogie sur les thèmes de la philosophie et des sciences, initiée par La Formule de Dieu, suivie de La Clef de Salomon trouve sa conclusion avec Signe de Vie. Nous sommes parties à la rencontre de José Rodrigues dos Santos et de son héros Tomás … L’auteur affirme :  » écrire, ce n’est pas un travail, c’est un plaisir « . Allons vérifier !

Interview de José Rodrigues dos Santos – Le 2 mai 2018

Judith Lossmann : Une question – un peu courue d’avance – pour commencer… C’est vous, Tomás ? (prononcer Tomash)

José Rodrigues dos Santos : C’est une bonne question quand même ! Rire. Il y a toujours une partie de moi dans mes personnages. C’est inévitable. Le héro […] est plus que ce que nous aimerions être. Ce qui me différencie du personnage, c’est qu’il est beaucoup plus intelligent que moi. Il est professeur à l’université quand même ! Rire. Quoi d’autre ? […] Je voyage beaucoup, ce qui me rattache énormément à Tomás. Mais au fond, je n’ai jamais vraiment réfléchi à créer des similitudes avec mon personnage. Et puis, forcément, quand on crée un personnage, consciemment c’est un personnage de fiction. Tomás fait des choses incroyables que je ne ferai jamais. Il a ses faiblesses, il tombe dans la tentation, il aime beaucoup les femmes, il a tous ces problèmes. En conclusion Tomás est un personnage normal régulièrement propulsé des situations anormales.

J.L. : Cryptanalyste ? Vous avez doté votre personnage d’un bien étrange et rare métier !

J.R.S. : […] J’ai créé ce personnage dans Le Codex, Tomás était un personnage, un héros. Je n’ai jamais pensé à me « resservir » de lui. Je voulais écrire un roman où le lecteur devient un enquêteur. Tout ce que Tomás possède comme informations et indices, le lecteur les connaît aussi. Voire même il les connaît avant Tomás. Beaucoup de lecteurs m’ont dit : « Avant qu’il décode, moi-même j’essaie de décoder ». Grâce à Tomás , il existe un rapport du lecteur qui le rend actif. C’est pourquoi j’écris des énigmes, c’est pour amener le lecteur à devenir aussi un détective. En le définissant comme cryptanalyste, je développe le rapport entre le lecteur et l’histoire où le lecteur devient un personnage aussi. Puis, quand j’ai écrit La Formule de Dieu, s’est posée la question du personnage central. J’avais déjà Tomás ! Pourquoi en créé un nouveau ? Et depuis, le lecteur le découvre à chaque aventure. Et moi aussi… plus on travaille un personnage, plus on le définit.

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J.L. : Quand on lit vos romans, on a l’impression de lire de la vulgarisation scientifique…

J.R.S : Je voulais faire quelque chose de différent […] Le côté fictionnel n’est qu’un prétexte pour traiter le sujet d’une façon plus facile, plus compréhensible. Une histoire d’amour, d’aventure ou d’espionnage, n’importe quoi mais, le plus important est, à mon avis, le côté non fictionnel qui est très clair justement. D’ailleurs, j’ai même des lecteurs qui me disent qu’ils n’aiment pas le côté fictionnel mais ils sont passionnés par le reste. Et j’entends aussi exactement le contraire. Le directeur de la plus grande librairie du Portugal m’a dit que mes livres se vendent autant pour la fête des Mères que la fête des Pères ! Pourquoi ? Pour les femmes, la fiction est plus importante en général. Pour les hommes qui n’aiment pas en général la fiction ce sont les faits les plus importants. Certes, ce sont des généralisations mais cela dit quelque chose […] Car les gens trouvent quelque chose de personnel dans le livre. J’ai aussi beaucoup de réactions de parents qui me disent : « Mon fils ou ma fille n’aimait pas beaucoup la fiction, mais après avoir lu le livre, il ont trouvé ça très intéressant ». Je sais qu’en France il y a beaucoup de professeurs de chimie qui utilisent La Formule de Dieu dans leurs cours. Une façon comme une autre de présenter à leurs étudiants le côté philosophique des choses. Parce qu’aujourd’hui, la philosophie fait partie de la science. La biologie n’est finalement pas que de la biologie. Qu’est-ce que la biologie nous dit sur notre univers et sur notre rôle dans l’univers ?

J.L. : Vous vous intéressez à la philosophie, aux sciences, à la physique quantique… D’après vous, est-ce que la connaissance a une fin ? Y a-t-il un jour où on saura tout ?

J.R.S : Dans La Clé de Salomon se pose la question : Est-ce que nous vivons et nous habitons dans un univers qui serait, en fait, un ordinateur ? La réponse est oui. En tout cas, il y a des fortes présomptions que la réponse soit oui. Je vais vous expliquer… Regardez la photo de couverture du livre Signe de Vie. Quand on regarde de plus près on voit des pixels, comme à la télé ou sur les ordinateurs. C’est la même chose. Si on agrandit l’image, celle-ci se pixélise. On a découvert que c’était la même chose avec l’univers. On appelle ça la science quantique. Ce qui montre que nous vivons dans un univers conçu comme un ordinateur. Donc pour répondre à votre question : oui, [la connaissance] a une fin mais c’est une hypothèse. […]

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J.L. : Quels sont donc vos prochains domaines d’exploration ?

J.R.S : Je ne sais pas encore. Cela dépend de l’éditeur. Mais ce ne sera pas avec Tomás. J’écris des romans historiques aussi où l’action se passe à une époque et dans un espace quelconque. […] Tout est basé sur des faits réels ! […] Il y a un livre sur le changement climatique par exemple qui n’est pas traduit en français et qui ne pourra pas parce qu’il a été publié en 2007 et que beaucoup d’éléments sont déjà obsolètes. J’ai écris un autre roman sur la crise économique. Le scénario en est : Et si le tribunal international de la Haye déclenchait un procès contre les auteurs de la crise au motif de crime contre l’humanité ? C’est une fiction, hein ! Tomás est dans cette enquête. C’est un roman qui ne parle que d’économie. Je l’ai écrit pour expliquer aux Portugais les causes internes et les causes externes de la crise de l’euro ? Les enjeux ? C’est un roman de quête, de connaissance mais le sujet, c’est l’économie.

J.L. La Formule de Dieu va être adapté au cinéma. Vous participez à l’adaptation ?

J.R.S : Oui une adaptation est en cours […] Le scénario était en anglais donc pour moi, c’était facile. J’ai donné des avis, on a fait des changements et tout ça. Un film est quelque chose de totalement différent. Comment expliquer les théories dans un film ? Il faut trouver un moyen visuel. […] La production n’a pas encore démarré parce qu’ils ont un problème. Ce film nécessite un réalisateur de renom. Or, la majorité des réalisateurs de renom sont chez Netflix maintenant. C’est un vrai problème aujourd’hui. Même pour Hollywood c’est compliqué. [Concernant les rôles], on n’a pas encore le nom de l’acteur qui jouera Tomás.

Chaleureux et aimable, José Rodrigues dos Santos s’est livré à cœur ouvert pour nous faire découvrir son nouveau roman, Signe de Vie. Nous l’avons lu, nous l’avons dévoré.


Informations pratiques : 

Quatrième de couverture

Un observatoire astronomique capte une émission étrange venue de l’espace sur la fréquence de 1.42 GHz. Le gouvernement américain et l’ONU en sont immédiatement informés. Un signe de vie ?! Mieux… Un objet se dirige vers la terre. La NASA prépare d’urgence une mission spéciale internationale pour aller à la rencontre du vaisseau inconnu. Tomás Noronha, le célèbre cryptanalyste, est recruté pour faire partie de l’équipe d’astronautes. Ainsi commence une histoire à couper le souffle qui nous entraîne au cœur du plus grand mystère de l’univers.

Avec Signe de vie, J.R. dos Santos revient à son domaine de prédilection : la science.
Après La Formule de Dieu, il démontre à nouveau son extraordinaire capacité à disséquer un sujet difficile et exigeant pour le rendre accessible à tous et rétablir la vérité simple et incontestable. Si les scientifiques et les gouvernements pensent que le grand public n’est pas prêt à entendre ce qu’ils sa

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vent vraiment sur la vie extra-terrestre, Dos Santos a décidé de nous l’expliquer à travers un thriller saisissant.

José Rodrigues dos Santos, Signe de Vie, HC Éditions – 22 €

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